Témoignage
L’événement devenu sport, la tempête devenue modèle.

Hyrox : la tempête qui redessine le terrain de jeu des salles

19/11/25
Ça c’est Jean-Baptiste, dompteur de tempêtes et Affiliates Manager Hyrox
Il y a quelques années, personne ne savait comment épeler “Hyrox” correctement. Aujourd’hui, impossible d’ouvrir Instagram sans tomber sur un sled ou un SkiErg. Cette course venue d’Allemagne a soufflé sur les box comme une vraie tempête : intense, bruyante, mais surtout pleine d’opportunités pour ceux qui savent l’apprivoiser. Jean-Baptiste Desnoix, owner et premier affilié français, a vu la vague arriver avant les autres. Aujourd’hui, Affiliates Manager pour Hyrox France, il nous explique comment Hyrox a (et va continuer) de révolutionner le monde du cross-training.
Orange 84 CrossFit
Rue du Luxembourg, Orange
350
m2
1ere box affiliée Hyrox de France
9h - 21h

Sentir la tempête avant les autres

Depuis quelques années, une nouvelle énergie traverse les box de cross-training. Pas un effet de mode, pas une discipline de plus : une vraie déferlante. Elle s’appelle Hyrox, et elle entraîne avec elle coachs, athlètes, owners et curieux dans une vague mondiale qui ne ressemble à rien d’autre.

En 2018, Hyrox n’était qu’un concept allemand. En 2025, c’est un mouvement planétaire, avec plus de 10 000 salles affiliées, un calendrier d’événements qui s’allonge sans fin et une ambition claire : transformer l’évènement Hyrox en sport olympique.

Et au milieu de cette tempête, un owner français a eu le flair et le cran d’y plonger tôt : Jean-Baptiste Desnoix, gérant de CrossFit Orange, affilié Hyrox depuis les débuts du mouvement en France et Affiliates Manager pour Hyrox France. L’équipe Peppy s’est rendu à Paris dans les nouveaux bureaux d’Hyrox pour échanger avec JB. On voulait savoir comment Hyrox impact la vie des owners, comment CrossFit et Hyrox font pour cohabiter ou encore quel est le futur de ce sport. On vous dit tout ça dans cet article.

Quand on demande à Jean-Baptiste comment tout a commencé, il sourit. « J’ai commencé à en entendre parler à travers ce qui se passait aux États-Unis, on voyait les images des courses, les foules, la structure. Tu sentais que ce n’était pas juste une compétition de plus. ». À ce moment-là, il n’a pas encore l’intention d’intégrer Hyrox dans sa salle. Mais la curiosité est là. Et surtout, il sent que le marché bouge.

En quelques mois, le mouvement prend une ampleur inédite. Des milliers de participants, des courses à guichets fermés, une communication calibrée à la perfection. JB observe, teste, puis décide de se lancer. Non pas parce qu’il veut changer de sport, mais parce qu’il voit dans Hyrox une opportunité de faire bouger différemment les gens.

“Les gens n’ont pas tous envie d’apprendre un snatch ou un kipping. Ils veulent transpirer, se dépasser, mais de façon claire, mesurable. Et Hyrox fait ça très bien.”

Hyrox séduit par sa simplicité apparente : courir, pousser, tirer, soulever, répéter. Pas de mouvement gymnique complexe, pas de standard d’haltéro ésotérique. Juste un format clair, mesurable, qui parle autant au pratiquant de salle qu’à l’ancien sportif de haut niveau. Comme nous le dit si bien JB : tout le monde peu s’y retrouver.

Hyrox et CrossFit : rivaux ou colocataires ?

Quand on évoque Hyrox auprès de coachs, d’owners ou bien même de pratiquants, souvent le débat fait l’unanimité : “Hyrox et CrossFit sont concurrents.” JB, lui, ne voit pas les choses comme ça et d’ailleurs pour ceux qui se poseraient la question, oui, sa box est toujours affilié CrossFit et ce n’est pas dans les projets de Jean-Baptiste de se désafilier.

Pour Jean-Baptiste, Hyrox et CrossFit peuvent parfaitement cohabiter et ça c’est notamment parce que les deux disciplines ne racontent pas la même histoire. Le CrossFit a apporté la polyvalence, la culture du mouvement, la recherche de performance technique. C’est un sport avant d’être un évènement alors qu’Hyrox c’est l’inverse. C’était d’abord un évènement avant de se démocratiser dans les box du monde entier !

On ne dit pas que l’un et moins bien que l’autre ici, juste qu’ils n’ont finalement pas grand chose en commun si ce n’est de faire transpirer les gens.

“Hyrox, à la base, c’est un événement qui s’est transformé en sport. Aujourd’hui, on a des gens qui s’entraînent toute l’année pour ça.”

Dans sa salle, les deux univers coexistent sans se marcher dessus. D’un côté, les WOD CrossFit avec leur logique de variété et de surprises. De l’autre, les séances Hyrox, plus cohérentes dans la durée, pensées comme une préparation sportive à part entière.

Les deux attirent des publics différents et parfois les mêmes. Cette cohabitation, c’est aussi un message pour les owners : Hyrox ne vient pas “remplacer” un modèle. Il offre une deuxième porte d’entrée dans le même univers fonctionnel. Un moyen d’attirer ceux qui aiment l’effort, mais sans forcément trop de technique dès le départ. Hyrox apporte une dimension plus abordable, en terme de perception de la pratique sportive mais aussi parfois en terme de budget. Certains owners proposent stratégiquement des abonnements Hyrox moins chers que les abonnements CrossFit. En bref, tout ça, et bien ça attire du monde dans les box.

“J’ai des gens qui n’auraient jamais franchi la porte d’une box CrossFit. Hyrox les a ramenés dans une salle, parfois pour la première fois depuis dix ans.”

Au fond, il n’y a pas de combat à mener. Hyrox et CrossFit partagent la même racine : faire bouger les gens, les faire progresser, les rassembler autour de l’effort. Et dans les salles où les deux cohabitent, comme à Orange, on ne choisit pas entre snatch et sled : on profite simplement du meilleur des deux mondes.

Hyrox quand on est owner : tremplins et réalité du terrain

L’engouement autour d’Hyrox n’est pas qu’un phénomène pour les sportifs. C’est aussi une opportunité économique et structurelle pour les owners. L’affiliation, le matériel, les cours, la communication : tout est pensé pour professionnaliser la pratique sans la dénaturer.

“Quand tu deviens affilié Hyrox, t’as un cadre, des visuels, des guidelines. Mais t’es libre de ton ton, de ton ambiance. On veut de la cohérence, pas des clones.”

L’affiliation donne une structure claire et des outils que les box n’ont pas toujours le temps ou les moyens de créer seules. C’est une marque mondiale qui agit comme un booster de crédibilité immédiat.

Dans sa salle de 300 m², JB a fait simple : 4 rameurs, 4 SkiErg, 4 BikeErg, 4 sleds. De quoi faire tourner seize personnes par session, sans dénaturer le reste de l’espace. Le matériel représente un vrai investissement, mais la rentabilité suit. Les créneaux se remplissent, la demande augmente, et surtout : les gens reviennent.

Hyrox crée un cycle vertueux rare dans le secteur. On s’entraîne, on participe à un event, on revient pour progresser et chaque course devient un prétexte à réinscription. C’est de la fidélisation naturelle.

Et puis il y a l’effet vitrine. Les adhérents postent leurs scores, taguent leur salle, partagent leurs vidéos de course. Chaque podium, chaque photo de finisher renvoie au lieu d’entraînement. Résultat : une communication organique, crédible, incarnée. Parfois plus efficace que mille pubs.

Côté coaching, la discipline apporte un second souffle. Moins de mouvements techniques, oui, mais plus d’énergie et de rythme. Les cours se vivent comme des mini-événements avec une adrénaline collective.

Pour un owner, Hyrox est donc plus qu’une nouvelle offre. C’est un levier de croissance qui combine visibilité, engagement et rentabilité, tout en restant fidèle à l’esprit du cross-training.

Ce que réserve le futur à Hyrox

Hyrox n’a pas l’intention de ralentir.

Au contraire, tout indique que la tempête ne fait que commencer.

Voici un petit aperçu du futur que nous réserve Hyrox.

Les Performance Centers

Hyrox déploie des Performance Centers : des centres distincts des Training Clubs classiques, conçus pour préparer directement aux courses Hyrox, sans détour. Ce sont des sites avec “niveau au-dessus”, alignés sur un cahier des charges strict pour coller au format officiel : implantation des zones, matériel, pédagogie, et enchaînements calqués sur l’expérience de course.

“On ne veut pas de photocopies. On veut des lieux où tu retrouves la même exigence, la même expérience, mais avec la personnalité de la salle.”

L’idée est simple : que l’athlète retrouve la même séance à Paris, Dubaï ou Tokyo, et que les élites disposent des environnements les plus fidèles au standard compétition. A ça s’ajoute un règle d’implantation : un Performance Center par zone de 500 000 habitants. D’autres Training Clubs peuvent exister dans le périmètre, mais pas un second Performance Center. Deux centres sont déjà en phase de pilote à Dubaï.

La gamification

Le prochain grand chantier, c’est la gamification ou, dit plus simplement, la mise en jeu de l’entraînement. L’idée : faire de chaque séance un moment mesurable, visible, partageable. Hyrox développe actuellement un écosystème complet de données connectées : montres, capteurs, écrans - capables d’afficher en direct les performances des adhérents.

Demain, il sera possible de suivre son temps, sa fréquence, sa zone d’effort, ou même de comparer sa performance avec celle d’un autre affilié à l’autre bout du monde.

“Aujourd’hui les gens ont besoin de voir leurs efforts. Quand tu sors de ton cours, tu veux savoir où tu en es, ce que tu vaux, et comment tu progresses.”

Pour les owners, c’est tout bénef. La gamification renforce l’engagement : les membres ne viennent plus juste “faire du sport”, ils viennent battre leurs scores, suivre leurs stats, défier leurs potes.

Les jeux olympiques

C’est aujourd’hui l’objectif le plus ambitieux d’Hyrox : intégrer les Jeux Olympiques.

Une idée qui, pour beaucoup, semble encore utopique. Après tout, comment un sport né d’un événement pourrait-il se hisser jusqu’à la scène la plus institutionnelle du monde ? Mais chez Hyrox, la vision est claire, et surtout, la confiance est réelle. Et ça, c’est notamment parce que depuis ses débuts, le modèle a coché une à une les cases que l’Olympisme réclame : un format universel, des règles identiques partout, une pratique mesurable, et une communauté mondiale.

“C’est un vrai sport, avec un format clair, des standards précis, des gens qui s’entraînent toute l’année pour ça. On n’est plus dans l’événementiel, on est dans la performance.”

Le rêve olympique n’est pas un coup de communication, c’est la suite logique d’un parcours. Hyrox est passé en quelques années de la lumière des stades à la reconnaissance des athlètes, des fédérations et des marques. Et aujourd’hui, la discipline n’essaie pas de “forcer la porte” : elle se positionne naturellement dans le paysage du sport mondial.

Oui, la route est encore longue. Oui, les critères sont exigeants. Mais si ça passe, si Hyrox parvient à faire son entrée aux Jeux, ce sera une première historique.

En conclusion : après la tempête, une direction

Hyrox a remis du concret, de la lisibilité, du collectif.

Il a réconcilié la performance et l’accessibilité.

Pour les owners, c’est une chance rare : une nouvelle offre sans trahir leur ADN.

Pour les coachs, un terrain d’apprentissage exigeant mais gratifiant.

Et pour les adhérents, une promesse simple : se dépasser, ensemble, avec un but clair.

JB, lui, continue d’accompagner les affiliés avec la même conviction :

“Ce n’est pas une mode. C’est un mouvement. Et il ne fait que commencer.”

Joy Vidal
Tisseuse de Récits Sportifs
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